Si le PHC a été finalement sélectionné, c’est dans le soucis de lancer dans un premier temps l’appareil le moins cher possible. Ce qui frappe au premier abord, c’est le sérieux de la présentation et le soin évident apporté à la fabrication (qualité fréquente au Japon !) : des connecteurs qui inspirent confiance et un clavier mécanique rassurant. Le PHC 28 intègre sa propre alimentation. Deux prises DIN permettent le raccordement d’un magnétophone et d’un téléviseur couleur, deux fiches RCA regroupent les sorties pour un moniteur monochrome et un amplificateur extérieur, et deux connecteurs à neuf broches permettent le branchement de deux poignées de jeux.

A cette liste, il faut ajouter l’interface parallèle pour l’imprimante et le bus d’extension destiné aux éventuels lecteurs de disquettes. Les deux trappes situées sur le côté droit sont destinées aux extensions de mémoire ou aux logiciels livrés en cartouches.

Quant au clavier mécanique, il est de type machine à écrire. Le contact est agréable et autorise une vitesse de frappe raisonnable.

 

Côté Basic, la norme Microsoft est respéctée à la lettre : toutes les instructions du MSX-Basic sont implantées dans la mémoire morte de la machine, et n’importe quelle documentation de référence MSX s’applique directement au Sanyo. Ce respect inconditionnel du standard représente la garantie d’une compatibilité totale entre les machines.

 

Une fois le PHC 28 sous tension, on dispose d’environ 13 Ko pour programmer. Il sera possible d’ajouter des cartouches de mémoire vive supplémentaire de 16 ou 64 Ko. La programmation avec ce Basic permet de s’affranchir totalement du langage machine pour bien des applications, puisque tout est prévu, depuis la gestion des poignées de jeux jusqu’à la création de fichiers sur cassette. Cette puissance de traitement remarquable, associée à un éditeur pleine page très performant font du PHC 28 une machine fort séduisante. Seul l’affichage (des lignes de 40 caractères) rappelle la vocation familiale de cet ordinateur. L’affichage de type professionnel sur 80 caractères, prèsque indispensable pour le traitement de texte et les tableurs, s’accommode très mal des téléviseurs familiaux et réclame un moniteur.

 

Une bonne définition graphique de 256 x 192 pixels associée à 16 couleurs d’affichage est une caractéristique banale. Ce qui l’est beaucoup moins, c’est la rapidité avec laquelle les fonctions graphiques accèdent à l’écran. De nombreux logiciels de jeux utilisant des processus d’animation ne peuvent fonctionner correctement sans une gestion d’images performante. Pour faciliter la mise au point de ce type de programmes, le MSX-Basic dispose d’un groupe de trois instructions destinées à créer et à contrôler les motifs graphiques programmables (« Sprites » en anglais). On peut, par l’intermédiaire de ces commandes, définir point par point des motifs de taille et d’orientation variables, qu’il est ensuite possible d’afficher, de déplacer et de faire disparaitre sans modifier le dessin déjà présent sur l’écran.

 

A l’intérieur de la bête, quatre microprocesseurs principaux : l’unité centrale Z-80A, le 8255 servant à contrôler les entrées-sorties, le microprocesseur vidéo TMS 9918 et le synthétiseur trois canaux 8910.

 

Au fait, PHC signifie Personal Home Computer.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sanyo PHC 28L (L pour Large)

 

Constructeur : Sanyo.

Microprocesseur : Z-80A ou Nec D780C (compatible) cadencé à 3.579 MHz.

Année de commercialisation : octobre 1984.

Alimentation intégrée.

RAM : 64 Ko (modèle ci-contre).

ROM : 32 Ko.

Affichage : 256 x 192 en mode graphique avec 16 couleurs.

Mémoire de masse : aucune en série.

Crayon optique : en option.

Magnétophone : en option.

 

Prix avec 16 Ko : 2 390 frs.

Prix avec 32 Ko : 2 590 frs (PHC 28S).

Prix avec 64 Ko : 2 990 frs (PHC 28L).